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<a href="http://rokenisdodelijk.bandcamp.com/album/the-terrible-things">The Terrible Things by Roken is Dodelijk</a>

dimanche 14 juin 2009

Entre Brest et New York (en passant par le Mississipi et la Hollande)

La semaine dernière, nous sommes partis en limousine en terre inconnue: armés de notre seul courage et de 3 kg de LSD, nous sommes partis
chercher le studio de nos rêves en Bretagne. Je n'ai aucun souvenir de ces 6 premiers jours sinon une photo de mon passage vers l'autre monde, un franchissement héroïque du Mississipi. Moi qui pensais qu'en NP/DC on avait tout fait (avec nos monuments de la civilisation française tels que "Lorgie", "Beuvry", "Loos en Goheeles"...).

Selon mes notes, nous avons visité deux maisons/studio dans la presqu'île du Crozon - qui se situe entre Brest et New York, mais c'est plus pratique quand tu viens de Brest. C'était bien jusqu'au moment où on a compté les pièces: pas assez grand pour le choeur de mannequins scandinaves qui nous accompagnera.


Plus loin nous avions cru trouver la perle rare. Une maison en pierre entre les roches en face de la plus belle vue du monde, les poissons qui ne demandent qu'à être mangés et un micro climat de dingue: selon notre hôte il n'y avait plu qu'une fois depuis les trois dernières semaines. Bon OK pas d'électricité, mais notre hôte a pu en profiter pour développer son concept: le Own Studio. C'est comme un home studio, sauf que les bandes d'enregistrement sont dans ta tête. Là il a tourné de l'oeil et la seringue est tombée par terre. On a pris nos clips et nos clopes et on est partis en se sentant super normaux.







La roken mobile pu aussi profiter du paysage grâce à l'aimable concours des agriculteurs locaux qui avaient eu le bon goût d'aider les transporteurs routiers à pré cuire leurs marchandises sur l'autoroute.

Fred Avril (le petit point tout au fond à côté du nuage
de téléviseurs-barbecue), croyant à une fête païenne super cool quitta même choupette pour aller tailler bavette avec les locaux: en fait il s'agissait d'un léger problème de communication entre la société et les agriculteurs. Ce problème réglé, il revint dans la voiture et le barrage était levé. (La semaine prochaine après Martine va à la plage, Fred Avril met fin aux conflits mondiaux en un déhanchement).





Enfin nous arrivâmes à bon port: la ferme du love. Le nom est un peu approximatif, je l'admet, mais mon breton l'est encore plus. Parce que bon, je veux bien, on a un accent pas très classe et on parle une langue absconse, mais les bretons c'est même pas le même alphabet, et parfois ils poussent le vice jusqu'à mettre le nom de la ville avec sa traduction en dessous - et les deux sont identiques. Enfin ce que je veux dire c'est qu'il y a probablement arnaque.

Bref... la ferme du love donc. Une grande bâtisse avec beaucoup de chambres, des grandes pièces, du lieux mobilier, quatre ânes, deux chiens, personne à des kilomètres. Et le plus important c'est qu'on va se sentir chez nous: un poster de Dick Rivers. Je reviendrai plus tard sur l'étonnante étymologie du nom de cet illustre confrère...


Nous fêtâmes dignement la réussite de notre périple avec nos hôtes. La soirée battait son plein, les locaux nous offrirent des fraises du jardin; je m'enquerrai alors
de la raison de leur provenance: "vous n'avez pas assez d'argent pour en acheter des vraies?" (silence, coup de ventoline et regard inquisiteur, silence, silence, slurp, Fred Avril commence une phrase par "ouais" qui n'a rien à voir avec ma question). Notre hôte vide son chouchen et fixe le fond de son en silence. On va en boîte?

Bilan: Yann, notre impresario préféré est content, nous savons maintenant où et comment nous allons enregistrer pendant trois semaines cet été. Et ça pour une nouvelle.




Le retour à Lille fût bref: samedi c'était notre premier concert en Hollande, dans un club de Middleburg, "De Spot".
Je sais pas comment ils font en Hollande mais j'ai l'impression qu'il fait toujours beau et que les pauvres font dodo. On a peut être eu un peu de chance aussi... en tout cas très jolie ville et les habitants ont une sorte de sourire constant très stressant. Pourquoi ils sont heureux les gars, ils sont pas au courant que c'est la crise?









Nous fûmes accueillis par Bart (en photo avec Lena) qui a aussi un magasin de disques très sympa "Spin" et une moustache. Nous avons eu un long échange à propos de sa coupe de cheveux: est-ce que ça augmente ses chances avec Nathalie Portman et Cat Power?

Ce fut au tour de Yuko de jouer. Yuko c'est 4 belges qui font une folk/post rock/prog très fine; deux chants féminins un masculin, une batteuse vraiment impressionnante. Ils vont faire de beaux festivals (End Of The World, Pukklepop), ne les manquez pas.

Ils nous ont rejoint sur scène pour la dernière chanson "we've got our fathers for the day, so let's pretend for a while that we're not asleep" - dix sur scène et franchement bravo à eux: ils ne connaissaient pas la chanson mais ils se sont fondus parfaitement à coup de scie musicale et de toy piano. Bref vivement la prochaine, on les inviterait bien chez nous.
Sur ce je vous laisse, je dois finir de construire mon mausolée en colliers de pâtes en l'honneur de Rudy Garcia, entraîneur évincé du LOSC. Rudy je te kiffe forever on est tous avec ouatte.


PS. Chère petite amie de Bart, c'était juste pour la photo et ils se sont enfermés trois heures dans les loges pour parler couture.

PPS. Le site de Yuko:

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